Lesparoles des chansons sont sous-titrées sous la forme « karaoké ». Chantant seuls ou en groupe, ils revisitent ces standards enfantins avec fraîcheur et spontanéité. Chantant seuls ou en groupe, ils revisitent ces standards enfantins avec fraîcheur et spontanéité.
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Jaiperdu le do de ma clarinette jai perdu le do de ma clarinette ah si papa savait ça, tralala ah si papa savait ça, tralala il dirait ohé, il chanterait ohé tu connais pas la cadence tu sais pas comment ça se danse tu sais pas danser au pas cadencé (la chanson continue ensuite avec les autres notes do, ré, mi, fa. Comptine pour les enfants de 7 ans. Jai perdu le do de ma
cash. RĂ©sumĂ©s Le chant militaire reste un domaine complètement inexplorĂ© de l’histoire militaire française. Il est pourtant une source de renseignements de premier ordre sur le soldat, de son attitude face Ă la sociĂ©tĂ©, Ă la guerre, Ă la mort… MalgrĂ© l’importance de son rĂ´le dans la formation des personnels et l’entretien de la cohĂ©sion, le chant militaire se transmet toujours exclusivement par tradition orale, pratique hors du cadre rĂ©glementaire. Si chaque Ă©poque a ses chants spĂ©cifiques, certains morceaux se maintiennent Ă travers les siècles, apportant poĂ©sie et musique dans un milieu qui laisse peu de place Ă la fantaisie. On trouve gĂ©nĂ©ralement deux grands types de chants militaires, les chants destinĂ©s Ă la distraction des fatigues de la marche ou au bivouac ; ceux exprimant une idĂ©ologie militaire et chargĂ©s de contribuer Ă la cohĂ©sion des unitĂ©s. Si le rĂ©pertoire reste mal connu, son rĂ´le et son influence sont aussi sous-estimĂ©es. Par exemple, ces dernières dĂ©cennies, le chant militaire a acquis un rĂ´le protoclaire qu’il n’avait jamais eu auparavant. Il peut ainsi supplĂ©er Ă la disparition des musiques rĂ©gimentaires et maintenir le dĂ©corum indispensable aux cĂ©rĂ©monies militaires. Mais les rĂ©pertoires se nourrissent d’influences qui se jouent des modes et des frontières. Ă€ cet Ă©gard, la confrontation des rĂ©pertoires militaires des ramĂ©es qui se sont combattues ou ont Ă©tĂ© alliĂ©es ouvre des perspectives de recherches historiques et musicologiques novatrices. The French military song, a living heritage. The military song remains a completely unexplored part of French military history. It is, however, a really key source of information about troops, about the attitude of a soldier towards society, towards war, and about death… Despite the importance of its role in the training of manpower and the maintenance of troop cohesion, the military song is always handed down exclusively via oral traditions, a practice outside the framework of military regulation. If every era has songs specific to it, certain parts nevertheless persist across the centuries, bringing poetry and music into a milieu that leaves little room for fantasy. Generally two main types of military song can be found those intended to distract troops form the fatigue of marches and setting up camp; and those expressing a military ideology and intended to contribute to unit cohesion. If the song repertoire remains little known, its role and influence are also under-estimated. For example, in the last few decades military song has acquired a role in protocol that it never possessed previously. It can thus replace the regimental bands that are disappearing, and maintain the decorum that is indispensable at military ceremonies. But the repertoires feed on influences that stem from an interplay of fashion and frontiers. In this respect, comparison of the musical repertoires of armies that have fought each other, or been allies, offers the prospect of opening innovative perspectives for historical and musicological de page Texte intĂ©gral 1Le chant militaire français est restĂ© en dehors de toutes les campagnes de collecte du chant populaire engagĂ©es depuis le milieu du xixe siècle. Ces campagnes avaient Ă©tĂ© lancĂ©es pour sauvegarder ce patrimoine en voie de disparition devant les grandes mutations de la sociĂ©tĂ© française qu’ont Ă©tĂ© l’exode rural et l’industrialisation. Le chant militaire ne constituant pas un rĂ©pertoire en danger, nul ne s’était inquiĂ©tĂ© d’en dresser un inventaire. L’intĂ©rĂŞt aurait pu ĂŞtre relancĂ© dans la première moitiĂ© du xxe siècle qui a vu les instruments de reproduction du son faire disparaĂ®tre complètement la chanson populaire. En fait, le rĂ©pertoire militaire a continuĂ© de s’élargir de manière autonome Ă cause du rĂ´le indispensable qu’il joue auprès du soldat. 2Pour assurer la sĂ©curitĂ© du pays, l’armĂ©e doit prĂ©parer les soldats Ă affronter la peur et la mort. Le chant a dĂ©veloppĂ© un univers de poĂ©sie et de musique qui permet de surmonter ces Ă©preuves particulières. Mais il pose le problème de sa dĂ©limitation. Il apparaĂ®t en effet Ă son Ă©tude que ce rĂ©pertoire est en constante mutation, au grĂ© de goĂ»ts et de critères qui lui sont propres, et sans ĂŞtre vraiment coupĂ© des modes musicales de son temps. On constate qu’il fait des emprunts frĂ©quents Ă la chanson populaire, mais aussi Ă des mĂ©lodies Ă©trangères. RĂ©pertoire de mĂ©tier et rĂ©pertoire populaire, ces chants se sont toujours transmis par tradition orale. Les recueils ne servent que d’aide-mĂ©moire puisqu’ils ne sont qu’exceptionnellement publiĂ©s avec les partitions. L’absence de collectes et d’enquĂŞtes musicologiques pose le problème des sources et de la fiabilitĂ© de l’image qu’elles donnent du rĂ©pertoire d’une Ă©poque dĂ©terminĂ©e. De plus, non seulement ce dernier Ă©volue dans sa thĂ©matique et ses mĂ©lodies, mais le rĂ´le du chant lui-mĂŞme au sein de l’institution militaire peut changer comme c’est le cas actuellement. Son histoire et son Ă©volution est liĂ©e Ă la fonction particulière du soldat qui est appelĂ© Ă donner la mort et risque de la recevoir. L’émotion intense nĂ©e de la confrontation avec la mort, ainsi que la fraternitĂ© des soldats dans les Ă©preuves, crĂ©ent cette alchimie qui permet le dĂ©veloppement d’un rĂ©pertoire de chants puisant ses racines dans la nuit des temps historiques. DĂ©finition du rĂ©pertoire 3Avant d’entreprendre un inventaire du rĂ©pertoire militaire, il faut dĂ©finir le domaine d’investigation en rĂ©pondant Ă la question qu’est-ce qu’un chant militaire ? 4Si l’on peut assez facilement cerner la liste des chants actuellement en usage, cela devient beaucoup plus difficile dès que l’on remonte dans le temps. 1 Trois jeunes tambours s’en revenaient de guerre,Et ri et r’lan, ranpataplan,S’en revenaient de guer ... 2 Malbrough s’en va t’en guerre,Mironton, mironton, mirontaine,Malbrough s’en va t’en guerre,Ne sait ... 3 Je suis t’un pauvre conscritDe l’an mille huit cent dix Faut quitter le LanguedoAvec le sac sur le ... 4 Quand un soldat s’en va-t-en guerre il aDans sa musette un bâton de marĂ©chal ;Quand un soldat revie ... 5 Non rien de rien,Non je ne regrette rienNi le mal qu’on m’a fait,Ni la prise du corps d’armĂ©e d’Alg ... 6 J’ai rencontrĂ© ce matin devant la haie de mon champUne troupe de marins, d’ouvriers, de paysans OĂą ... 7 J’ons vu le poème fringantFait par ce maĂ®tre VoltaireQuoiqu’il ait de l’esprit tantEst-ce que nous ... 8 Dans les gardes-françaisesJ’avais un amoureux,Fringant, chaud comme braise,Jeune, beau, ... 9 Au trente-et-un du mois d’aoĂ»tNous vĂ®mes venir sous l’vent Ă nousUne frĂ©gate d’AngleterreQui fendai ... 10 Ă€ Brest la jolie, Ă Brest la jolie,Nous nous sommes, la lon lon la,Nous nous sommes embarquĂ©s… 11 Le corsaire Le Grand CoureurEst un navire de malheur,Quand il se met en croisièrePour aller chasser ... 12 Je vais vous raconterUne bien belle histoireCette histoire authentiqueEst celle du BordaCe navire a ... 13 Puisqu’il faut mourirAvant que j’exhaleMon ultime râleVenez tous m’ouĂŻrQuoi que rien n’y vailleJe v ... 14 J’ai reçu ta lettre cousinCelle oĂą tu me dis ton chagrinD’être si loin de ta pour que tu ... 15 VexĂlla Regis prĂłdeunt ;FĂşlget Crucis mystĂ©rium,Quo carne carnis cĂłnditorSuspĂ©sus est patĂbulo. 5Car il existe des chants spĂ©cifiquement militaires, pendant que d’autres sont empruntĂ©s Ă diffĂ©rents rĂ©pertoires chanson contemporaine, scout, chant grivois, etc.. Trois jeunes tambours 1 qui figure maintenant dans les chants enfantins a d’abord Ă©tĂ© un vĂ©ritable chant militaire, tout comme Malbrough s’en va-t-en guerre 2. Comment classer la quantitĂ© de chansons Ă thèmes militaires que l’on retrouve en abondance dans les chansonniers des provinces ? Le cas des chants de conscrits est Ă cet Ă©gard significatif car ce sont d’authentiques chants populaires mais manifestement ils dĂ©bordent sur le rĂ©pertoire militaire comme l’atteste le plus cĂ©lèbre d’entre eux Le conscrit du Languedo 3. Rentrer dans le dĂ©tail des rĂ©pertoires ne simplifie pas la question, car on sait que les lĂ©gionnaires ont des chants diffĂ©rents de ceux des troupes de marine ou de la cavalerie, de plus, certaines unitĂ©s peuvent avoir créé ou empruntĂ© des chants pour leur usage propre. Il n’est pas anecdotique d’apprendre par exemple que le chant des lieutenants du 1er bataillon Ă©tranger de parachutistes BEP Ă la fin de la guerre d’Indochine Ă©tait Quand un soldat 4, composĂ© par Francis Lemarque et créé par Yves Montand en 1953. Dans un esprit diffĂ©rent, le 1er rĂ©giment Ă©tranger de parachutistes REP reprendra la chanson popularisĂ©e par Édith Piaf Ă la fin de la guerre d’AlgĂ©rie, Je ne regrette rien 5. Plus rĂ©cemment, on pourrait citer le cas de La blanche hermine 6 de Gilles Servat, cette chanson d’auteur est maintenant adoptĂ©e par les soldats. Ils ne font que poursuivre une longue tradition d’emprunt aux chansonniers. Au xviiie siècle, il s’agit par exemple de La bataille de Fontenoy 7 dont les paroles sont Ă©crites sur le timbre en vogue Ă l’époque de Catiau dans son galetas ou encore Dans les Gardes françaises 8 du chansonnier Jean-Joseph VadĂ©. De plus, il ne faut pas limiter le rĂ©pertoire aux chants des fantassins, mĂŞme si ce sont les troupes les plus nombreuses, car les marins disposent aussi de leur propre rĂ©pertoire. Depuis la disparition de la voile il a en grande partie disparu, nĂ©anmoins, il en subsiste quelques-uns qui sont d’authentiques chants de la Royale Au trente-et-un du mois d’aoĂ»t 9, Ă€ Brest la jolie 10, Le corsaire le Grand coureur 11, etc.. Les Ă©lèves de l’école navale ont leurs propres chants comme toutes les Ă©coles d’officiers La lĂ©gende du Borda 12, Le testament de la Bouline 13, La lettre d’Édith, 14etc.. Pour ne rien oublier, il faut citer aussi les cantiques religieux attestĂ©s par les chroniques dès le haut Moyen Ă‚ge que ce soit le Vexilla regis 15 composĂ© en 569 ou plus tard le Veni creator Spiritus encore chantĂ© par les routiers de Jeanne d’Arc allant dĂ©livrer OrlĂ©ans. Ces quelques exemples permettent de saisir l’ampleur et d’avoir un aperçu de la richesse d’un rĂ©pertoire bien vivant en constante mutation, mais qui ne se laisse pas enfermer dans un cadre dĂ©finitif. Les sources du chant militaire 6L’approche la plus courante de ce rĂ©pertoire se fait naturellement par le contact avec le milieu militaire. GĂ©nĂ©ralement, c’est par la conscription que la majoritĂ© des Français ont appris quelques chants. Dès les classes, qui permettent de donner l’instruction de base aux nouvelles recrues, des chants sont enseignĂ©s. C’est-Ă -dire pendant les toutes premières semaines du service, preuve de l’importance qui est attribuĂ©e au chant dans la formation. 7Cette première approche manifeste que le chant est d’abord une tradition orale. Les chants appris ne seront donc pas les mĂŞmes suivant les unitĂ©s et les Ă©poques. Des diffĂ©rences considĂ©rables sont constatĂ©es qui montrent l’évolution du rĂ©pertoire. Cette transmission orale reste la première source d’informations concernant celui-ci. MalgrĂ© la suppression de la conscription, elle conserve toute sa valeur, par les tĂ©moignages de ceux qui sont passĂ©s sous les drapeaux et par les personnels engagĂ©s qui maintiennent la pratique du chant. 8La deuxième source rĂ©side dans l’étude des recueils de chants militaires. Certains sont rĂ©gimentaires, gĂ©nĂ©ralement Ă©laborĂ©s dans les unitĂ©s Ă usage exclusivement interne. Ils ne sont pas mis dans le commerce et ne font pas l’objet d’un DĂ©pĂ´t lĂ©gal, comme c’est la règle pour toute publication, ou d’une conservation dans les archives militaires. Ce sont des documents consommables, il est donc difficile d’y avoir accès. 16 RĂ©veillez-vous Picards, Picards et BourguignonsApprenez la manière d’avoir de bons bâtonsCar voici ... 17 Les chants de l’armĂ©e française, prĂ©cĂ©dĂ©s d’un Essai historique sur les chants militaires des Franç ... 9D’autres, commercialisĂ©s, peuvent ĂŞtre retrouvĂ©s dans les bibliothèques. RĂ©alisĂ©s le plus souvent par des militaires, ils prĂ©sentent une sĂ©lection de chants qu’il faut replacer dans leur contexte. Ces ouvrages sont relativement peu nombreux. Le plus ancien chant de soldat imprimĂ© avec sa musique se trouve dans les Cantilènes B de Petrucci, publiĂ©es Ă Venise en 1503 ; il s’agit de RĂ©veillez-vous Picards 16. Il n’existe pas, Ă notre connaissance, de vĂ©ritable recueil de chants de soldats antĂ©rieur Ă la RĂ©volution. NĂ©anmoins, on peut retrouver certains de ces chants dans les Ă©ditions de chansons populaires commercialisĂ©es par Ballard au xviiie siècle. La RĂ©volution va intensĂ©ment utiliser la chanson, mais la fièvre retombe dès l’Empire et il faut compulser les mĂ©moires des soldats de la Grande ArmĂ©e pour retrouver des allusions Ă leurs chants. Le seul travail important est rĂ©alisĂ© par Georges Kastner en1855 avec son Essai historique sur les chants militaires des Français 17. MĂŞme s’il ne fournit pas les partitions, son ouvrage est la première sur le sujet. Ă€ la fin du xixe, nous disposons du livre du major Sarrepont, puis de celui de Joseph Vingtrinier en 1902. Botrel lance avant la Grande Guerre le pĂ©riodique La bonne chanson du soldat, des recueils avec partitions sont commercialisĂ©s. En 1930, le capitaine Lehuraux publie ses chants et chansons de l’armĂ©e d’Afrique. En 1940, la France est traumatisĂ©e par la dĂ©faite, ses nouveaux gouvernants vont vouloir rĂ©gĂ©nĂ©rer la jeunesse par le chant populaire. S’appuyant sur les travaux de Patrice Coirault et Joseph Canteloube, le secrĂ©tariat d État Ă la Guerre fait publier deux volumes de chants militaires avec leurs partitions harmonisĂ©es par les Ă©ditions Chiron en 1942 et 1943. De plus, de nombreux recueils sont diffusĂ©s dans les chantiers de jeunesse. L’impact de cette initiative n’a jamais Ă©tĂ© mesurĂ© par les historiens de la chanson, mais il se fera sentir jusque dans le courant folk des annĂ©es soixante-dix et encore de nos jours. Après la guerre, de nombreux chansonniers vont faire revivre les vieilles chansons populaires françaises ainsi redĂ©couvertes, Les compagnons de la chanson, Jacques Douai, Colette Renard, Yves Montand, Les frères Jacques, Les quatre barbus. Plus tard, ce seront Serge Kerval, Lionel Rocheman qui seront suivis par Malicorne, Tri Yann, Alan Stivell et bien d’autres. Les chorales Ă€ CĹ“ur joie » de CĂ©sar Geoffray qui ont essaimĂ© dans toute l’Europe en sont les hĂ©ritières. C’est l’ensemble de la chanson populaire et pas seulement le chant militaire qui est concernĂ©. Cette politique se situait dans la ligne de l’enseignement de la chanson tel qu’il Ă©tait pratiquĂ© par les instituteurs des Ă©coles de la fin du xixe siècle. Le clairon de DĂ©roulède figurait alors sur les couvertures des cahiers scolaires et Maurice Bouchor revoyait les paroles des manuels de chansons destinĂ©s aux Ă©lèves. Les deux recueils de chants militaires publiĂ©s par Chiron seront rĂ©unis et complĂ©tĂ©s pour une nouvelle Ă©dition conçue par le capitaine Lamaze en 1961. 18 Histoire de la chanson populaire en France, Paris, 1889. 19 Les chansons de mĂ©tiers, Librairie Charpentier et Fasquelle, 1910. 10Au xixe siècle, certains musicologues comme Julien Tiersot 18 Ă©voquent le chant militaire dans leurs ouvrages, surtout d’un cĂ´tĂ© historique, en prĂ©sentant les chants anciens. Les chapitres que Paul Olivier consacre aux chants des soldats dans Les chansons de mĂ©tiers 19 constituent manifestement les rĂ©sultats d’une authentique mais succincte collecte. Depuis, il semble qu’une espèce de prĂ©vention ou de manque de curiositĂ© intellectuelle empĂŞche les musicologues de se pencher sur le rĂ©pertoire militaire. 11La seule vĂ©ritable enquĂŞte sur les chants des soldats est rĂ©alisĂ©e par le chef de musique LĂ©once Chomel qui regroupera sa collecte dans trois importants volumes manuscrits dĂ©posĂ©s Ă la bibliothèque du musĂ©e de l’ArmĂ©e en 1912. Ils fournissent un Ă©tat du rĂ©pertoire militaire Ă la veille de la Grande Guerre. Ce travail se rapproche plus de la troisième source dont nous disposons sur ce rĂ©pertoire et qui rĂ©side dans les carnets manuscrits des soldats. Ils prĂ©sentent un intĂ©rĂŞt particulier car les chants consignĂ©s ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©s par le rĂ©dacteur. En effet, chez les soldats, l’usage a longtemps Ă©tĂ© rĂ©pandu au cours des siècles passĂ©s de recopier dans des cahiers les chansons qu’ils avaient l’occasion de chanter. Cet usage devait ĂŞtre forcĂ©ment limitĂ© compte tenu du fait que la majoritĂ© des soldats sont illettrĂ©s jusqu’au xixe siècle. NĂ©anmoins, le plus ancien recueil manuscrit de chansons de soldats remonte Ă la fin du xviiie siècle. Il s’agit du chansonnier Berssous, certainement rĂ©digĂ© par un soldat des gardes suisses. Les guerres rĂ©volutionnaires donnent les premiers mĂ©moires d’officiers et il faut attendre la Première Guerre mondiale pour trouver ceux de simples soldats. Ă€ leur lecture, et quelle que soit l’époque, on constate une grande diffĂ©rence avec les chants des recueils imprimĂ©s. Car seuls 30 % des chants sont communs. Ce qui signifie que 70 % du rĂ©pertoire des soldats ne figurent pas dans les recueils imprimĂ©s. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce constat, tout d’abord une sĂ©lection a Ă©tĂ© opĂ©rĂ©e lors de la rĂ©alisation d’un ouvrage imprimĂ©. Les chansons trop banales et grivoises ont Ă©tĂ© Ă©liminĂ©es, de mĂŞme celles empruntĂ©es aux chansonniers Ă la mode. D’un autre cĂ´tĂ©, les rĂ©dacteurs de cahiers ont ajoutĂ© des chansons qui leur plaisaient sans qu’elles aient jamais Ă©tĂ© chantĂ©es dans le cadre militaire. Le disque et la radio vont supplanter la pratique traditionnelle de la chanson dans l’entre-deux-guerres. Auparavant, elle Ă©tait un moyen de distraction populaire et l’usage de cahiers de chansons pour mĂ©moriser les paroles Ă©tait très rĂ©pandu. 12Enfin, la quatrième source rĂ©side dans les enregistrements. Ils ne nous renseignent que sur le rĂ©pertoire moderne puisqu’il est difficile de remonter au-delĂ de la Deuxième Guerre mondiale. NĂ©anmoins les pressages disponibles sont très prĂ©cieux pour apprĂ©cier l’évolution du rĂ©pertoire en mĂŞme temps que la façon d’interprĂ©ter les chants. Si les disquaires ne rĂ©servent plus aujourd’hui de bacs aux productions militaires, dans les annĂ©es soixante, les Ă©ditions Decca diffusaient une collection de plus de quatre-vingts titres militaires. PrĂ©sident avait Ă son catalogue une douzaine de titres de chants parachutistes, on en trouvait aussi chez Philips, VĂ©gaouLumen, etc. D’autres Ă©diteurs ont par la suite continuĂ© Ă commercialiser ce genre musical, notamment Janeret et la Serp. Actuellement, on trouve des titres chez CorĂ©lia et OmĂ©ga. Le croisement de ces sources documentaires permet de prĂ©ciser l’étendue du rĂ©pertoire sans pouvoir, sauf tĂ©moignage prĂ©cis, obtenir de certitude quant aux morceaux effectivement chantĂ©s lors d’un Ă©vĂ©nement dĂ©terminĂ©. Les influences populaires 20 Après sept annĂ©es de guerre,Sept annĂ©es de bâtiment,Je reviens de Grande-Terre,Je reviens Ă Lorient ... 21 LĂ -haut sur la collineL’est un joli moulinLe meunier qui l’habiteEst un charmant blondin… 22 Les soldats sont lĂ -bas endormis sur la plaine,OĂą le souffle du soir chante pour les bercer,La terr ... 23 Je suis l’chef d’une joyeuse famille,D’puis longtemps j’avais fait l’projetD’emmener ma femme, ma s ... 24 Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine,Et malgrĂ© vous nous resterons Français,Vous avez pu german ... 25 La voix du canon rĂ©sonne,L’air, tout empoudrĂ©, frissonne ;Serrez vos rangs ! mes enfants !C’est le ... 26 La Noire est la fille du cantonQui se fout du qu’en dira-t-on,Nous nous foutons de ses vertus,Puisq ... 27 Rosalie, c’est ton histoireQue nous chantons Ă ta gloireVerse Ă boire !Tout en vidant nos bidons,Bu ... 28 La maman du petit hommeLui dit un matin Ă€ prĂ©sent t’es haut tout commeNotre huche Ă la vill ... 29 Il s’appelait Kergariou, Il s’en venait on ne sait d’où…Probablement du Finistère ;Bien qu’il eut d ... 30 L’air est pur la route est large,Le clairon sonne la charge,Les zouaves vont lĂ -haut su ... 31 Ă” toi, dont le noble dĂ©lireCharma ton pays Ă©tonnĂ©,Eh ! quoi ! BĂ©ranger, sur ta lyre,Mon sujet n’a p ... 32 Te souviens-tu disait un capitaine,Au vĂ©tĂ©ran qui mendiait son pain,Te souviens-tu qu’autrefois dan ... 33 De mes vieux compagnons de gloireJe viens de me voir entourĂ© ;Nos souvenirs m’ont enivrĂ©,Le vin m’a ... 34 Je veux au bout d’une campagne,Te voir dĂ©jĂ joli garçon,Des hĂ©ros que l’on accompagne,On saisit l’a ... 35 Dans les gardes-françaisesJ’avais un amoureux,Fringant, chaud comme braise,Jeune, beau, ... 36 Je suis un bon soldat, rataplan,Tout cède Ă mon dans mon fourniment, rataplan,De quoy ... 37 Amis, il faut faire une pause,J’aperçois l’ombre d’un bouchon,Buvons Ă l’aimable Fanchon,Chantons p ... 38 Amis, il faut faire une pause,J’aperçois l’ombre d’un bouchon,Buvons Ă l’aimable Fanchon,Chantons p ... 13Le chant militaire n’est pas un rĂ©pertoire qui survit en circuit fermĂ©, bien au contraire, il a toujours procĂ©dĂ© Ă des Ă©changes avec les rĂ©pertoires populaires. Les premiers recueils dans lesquels figurent des chants de soldats sont des manuscrits et offrent surtout des chansons populaires chansons d’amour et chansons Ă boire. Mais les soldats vont toujours s’inspirer des crĂ©ations des chansonniers Ă la mode de leur temps. On l’a vu pour Gilles Servat et La blanche hermine, on peut aussi citer Tri Yann et Guerre, guerre, vente, vent 20. On connaĂ®t la popularitĂ© d’Édith Piaf chez les lĂ©gionnaires et les coloniaux qui adoptèrent plusieurs de ses chansons. Ă€ l’époque de son rayonnement, le cafĂ©-concert a fourni des quantitĂ©s de chansons pour les soldats, dont la plus cĂ©lèbre est Quand Madelon, mais on peut citer Les cailloux, Les godillots 21, Sur la route de Dijon, Le rĂŞve passe 22, En revenant de la revue 23 ou L’Alsace et la Lorraine 24 parmi de très nombreux autres titres. Les chansonniers comme Aristide Bruant Le 113e de ligne, Serrez vos rangs 25, La Noire 26 etc., ThĂ©odore Botrel Rosalie 27, Le petit GrĂ©goire 28, Kergariou 29, etc. Après la dĂ©faite de 1870, une des figures de la reconquĂŞte des provinces perdues est le poète et homme politique Paul DĂ©roulède, auteur en 1871 des Chants du soldat, ouvrage qui connaĂ®tra de multiples rééditions oĂą l’on trouve Le clairon 30. Avant le cafĂ©-concert, ce sont les goguettes, ces dĂ©bits de boissons populaires, qui donnent le ton. Le petit peuple parisien vient y pousser la chansonnette, rapidement imitĂ© par les soldats. On y reprend les chansons de Debraux La colonne 31, Te souviens-tu ? 32 etc. et de BĂ©ranger Le vieux drapeau 33, Les Gaulois et les Francs 34 etc.. Ces lieux de rassemblement ne font que perpĂ©tuer une vieille coutume de la monarchie qui avait vu le pont Neuf devenir le grand centre de la vie chansonnière française depuis le dĂ©but du xviie siècle jusqu’à la RĂ©volution. QuantitĂ© de morceaux y sont lancĂ©s et les plus grands chansonniers participent au mouvement. Favart avec La marche du Royal-Soissonnais 35, VadĂ© qui Ă©crit Dans les Gardes françaises 36, le grand François-Joseph Panard et sa cĂ©lèbre chanson Le grenadier 37, sans oublier l’abbĂ© de l’Atteignant auteur de la toujours vĂ©nĂ©rĂ©e Fanchon 38. 39 Ah, oui, j’ai le cĹ“ur Ă mon aise, quand j’ai ma mie auprès de moi,De temps en temps je la regarde e ... 40 Le roy s’en va delĂ les mèn’ra force yront Ă grand’ peine,La laine, la laine, ... 41 Le roi Renaud de guerre vint,Portant ses tripes dans ses mains,Sa mère Ă©tait sur le crĂ©neauQui vit ... 42 Vive le vieux vin de vigne, le vieux vin tan, terre et ciel, chĂŞne, feu, rouge soleil,... 43 Mille, mille, mille mille, mille homo mille ; mille, mille decollavimus,Mille, mi ... 14Si l’on retrouve encore des chansons du xvie et mĂŞme plus anciennes, elles restent trop peu nombreuses pour permettre de se faire une idĂ©e prĂ©cise du rĂ©pertoire. On chante encore La PiĂ©montaise 39, RĂ©veillez-vous Picards et la Chanson des adventuriers 40 et Le roi Renaud 41. Hersard de La VillemarquĂ© a exhumĂ© Le chant du glaive 42, improprement nommĂ© par certains Le vin gaulois. Mais on ne peut plus chanter des chants de lĂ©gionnaires romains, comme Mille, mille 43, car s’il nous reste les paroles, la musique a disparu. Les diffĂ©rents rĂ´les du chant militaire 15Pendant longtemps, le chant militaire a eu deux rĂ´les principaux soutenir l’effort durant les dĂ©placements des soldats et maintenir la cohĂ©sion. Les armĂ©es se dĂ©plaçaient uniquement Ă pied par tous les temps et les fantassins Ă©taient chargĂ©s de leur paquetage, de leur arme avec munitions. Il Ă©tait alors indispensable de chanter pour oublier les fatigues de la marche. Ce rĂ´le a Ă©tĂ© essentiel pendant des siècles et c’est lui qui a permis la transmission du rĂ©pertoire. 44 Histoire de la chanson populaire en France, 1889, page 181. 16Le musicologue Julien Tiersot soulignait ce rĂ´le en 188944 Dans les marches libres, au pas de route, lorsque les tambours et les clairons n’astreignent pas les soldats Ă marcher d’un pas uniforme, ceux-ci, de groupe en groupe, se chargent eux-mĂŞmes, par leurs chants, de supplĂ©er au silence des instruments. » 45 S’engager est une folieCar l’amour est un vrai tourmentEt pour ĂŞtre heureux dans la vieIl ne faut s ... 46 Y’a des cailloux sur toutes les routes,Sur toutes les routes y’a des chagrins,Mais pour guĂ©rir le m ... 47 Le Français qu’au feu l’on admireEst vraiment gai dans le de bombes, Ă©clats de rires... 48 Ça fait deux jours que nous marchons,Gardons courage,Nous arrivons,Vers le pays que nous aimons,Lai ... 49 J’ai un pied qui remue Et l’autre qui ne va guèreJ’ai un pied qui remue Et l’autre qui ne va plusAh ... 50 Ousqu’est Saint-Nazaire ?Disaient les troupiers Ă©reintĂ©s,C’est p’t’être plus loin qu’l’AngleterreLe ... 17Les chansons de marche sont très nombreuses et n’ont bien souvent que des paroles très ordinaires et mĂŞme parfois grivoises quand la fatigue est trop grande. Voici quelques titres L’as de carreau 45, Les cailloux 46, Eh ! voyez-vous lĂ -bas, Et pourquoi n’en ririons-nous pas 47, Gardons courage 48, J’ai un pied qui remue 49, Un jambon de Mayence, J’ai perdu le do de ma clarinette, Ousqu’est Saint-Nazaire 50, etc. 51 TTA 107, Troupe Toutes Armes 107, est le recueil de chants officiels de l’armĂ©e de Terre. Il a fait ... 52 On va leur percer le flanc, rantanplan tirelire,On va leur percer le flanc, rantanplan tirelire. 53 Ils ont traversĂ© le Rhin,Avec monsieur de Turenne,Jouez fifres et tambourins, Ils ont traversĂ© le R ... 54 Sous le soleil brĂ»lant de l’AlgĂ©rie,Notre Ă©tendard flottait calme et cri d’appel de la ... 55 Pour châtierL’Arabe ou le Kabyle,Cent contre millePartent sans hĂ©siter,Soldats, officiers,Notre ard ... 56 La route vers l’inconnuEst toujours bien venue,Le but est devant nous braquons les armes,Plus rien ... 57 Nous sommes des volontaires Au 8e RPIMa,Entends nos clameurs guerrières,Nos chants de ... 18L’autre rĂ´le sĂ©culaire du chant est de maintenir la cohĂ©sion des unitĂ©s. Ce rĂ´le est soulignĂ© dans les deux Ă©ditions du TTA 10751 qui constituent le recueil de chant officiel de l’armĂ©e française. » Tout cadre doit en effet ĂŞtre conscient que le chant est la première manifestation de la cohĂ©sion d’un groupe il concrĂ©tise l’esprit d’équipe ; il est le lien de l’unitĂ© dont il reflète l’âme », avant-propos du TTA 107, Ă©ditions de 1980 et 1985. Nombreux sont les chants qui ont Ă©tĂ© composĂ©s pour distinguer une unitĂ© des autres. Il s’en crĂ©e toujours notamment dans les Ă©coles oĂą chaque promotion veut son propre chant. Mais cette pratique est ancienne ; on connaĂ®t La marche des bonnets Ă poils 52 ou Les dragons de Noailles 53, au xixe siècle, nous avons encore La marche du 1er zouave 54 ou Le chant des chasseurs d’Afrique 55. Plus près de nous, nous pouvons citer La marche du bataillon de choc 56 et Le chant du 8e RPIMa 57, mais les exemples abondent. 19Et ils ont pris plus d’importance avec le nouveau rĂ´le qu’est amenĂ© Ă jouer le chant militaire en ce dĂ©but du xxie siècle. En effet, si le rĂ´le du chant dans les dĂ©placements a tendance Ă disparaĂ®tre du fait que tous les grands mouvements de troupes se font en vĂ©hicule ou en avion, le chant a, en revanche, trouvĂ© un nouvel espace d’expression depuis quelques annĂ©es. 20MalgrĂ© la progressive disparition des musiques rĂ©gimentaires, il Ă©tait nĂ©cessaire de maintenir la solennitĂ© et le faste des cĂ©rĂ©monies militaires. Les soldats ont donc utilisĂ© le chant dans les prises d’armes pour pallier l’absence de musiques. La mise en place et le dĂ©filĂ© des unitĂ©s se fait de plus en plus en chantant. Le chant a donc acquis un rĂ´le protocolaire. Cette pratique est relativement rĂ©cente. L’usage de dĂ©filer au pas en chantant remonte au dĂ©but de l’occupation et a Ă©tĂ© empruntĂ© Ă l’armĂ©e allemande. Auparavant, les rĂ©giments français disposaient tous de leur musique rĂ©gimentaire. Mais la dĂ©couverte de ce nouvel emploi du chant a fortement impressionnĂ© les militaires et cette pratique s’est immĂ©diatement rĂ©pandue dans l’armĂ©e et les chantiers de jeunesse. D’abord utilisĂ© pour les entrĂ©es et sorties des quartiers, cet usage s’est Ă©tendu aux rassemblements puis aux cĂ©rĂ©monies. Il s’est dĂ©veloppĂ© parallèlement Ă un autre type de chant qui est le chant de tradition rĂ©gimentaire. Si celui-ci n’est pas totalement nouveau, sa gĂ©nĂ©ralisation reste rĂ©cente puisque tous les rĂ©giments ne disposent pas encore d’un chant spĂ©cifique. 58 Nous Ă©tions trop heureux mon amieNous avions trop d’espoir et d’amourNous croyons nous aimer pour l ... 21Cet emprunt Ă notre voisin germanique est passĂ© totalement inaperçu puisque plus personne ne se souvient maintenant de son origine. Il faut peut-ĂŞtre y voir une des raisons pour lesquelles de nombreux airs d’outre-Rhin sont utilisĂ©s dans le rĂ©pertoire français moderne. L’armĂ©e française a toujours comptĂ© des soldats Ă©trangers dans ses effectifs. Cela depuis son origine. Ce sont des mercenaires suisses qui servirent d’instructeurs aux premières unitĂ©s permanentes créées au xvie siècle. Les Suisses qui furent fidèles Ă la monarchie, la RĂ©publique et l’Empire seront encore lĂ lors de la constitution de la LĂ©gion Ă©trangère. Le chant des Adieux suisses 58 reste le tĂ©moignage de leur engagement. Les autres unitĂ©s Ă©trangères ne laissèrent pas de traces chantĂ©es de leurs combats aux cĂ´tĂ©s des soldats français. Pourtant, sous la monarchie et sous le Premier Empire, elles furent nombreuses et variĂ©es. 59 Une colonne de la LĂ©gion Ă©trangèreS’avance dans le bled en Syrie,La tĂŞte de la colonne est formĂ©ePa ... 60 Mein Name ist Anne-Marie,Ein jeder kent mich schon,Ich bin ja die Tochter, vom ganzen Bataillon… 61 Monica ma chère compagne,Nous partirons bientĂ´t,Le pays est en campagne,Pour faire les temps nouvea ... 62 Pour le repos, le plaisir du militaire,Il est lĂ -bas Ă deux pas de la forĂŞt,Une maison aux murs tou ... 63 Dans les campagnes de France et de Navarre,Le soldat chante en portant son barda,Une chanson authen ... 64 Sur la route de Dijon,Le belle digue digue,La belle diguedon,Il y avait une fontaine,La digue donda ... 65 Savez-vous c’ qu’y a qu’un ? bisY’a qu’un casque sur la tĂŞte au biffin !Y’a qu’un cheveu, sur la ... 66 C’était l’histoire du sire de Framboisy,Et hioup, et hioup, et tra la la la… 67 Contre les Viets, contre l’ennemi,Partout oĂą le combat fait signe,Soldats de France, soldats du pay ... 68 Puisqu’il nous faut vivre et lutter dans la souffrance,Le jour est venu oĂą nous imposerons au front ... 69 La LĂ©gion marche vers le front,En chantant nous suivons,HĂ©ritiers de ses traditions,Nous sommes ave ... 70 Oh la fille viens nous servir Ă boire,Les paras sont lĂ perce un tonneau,Car la route est longue et ... 71 Ă€ la sortie de la caserne,Il y a un vieux jolies filles habitent lĂ ,Et chantent soir et ... 22 Le tĂ©moignage d’influences Ă©trangères n’apparaĂ®t dans le rĂ©pertoire qu’à partir de la fin du xixe avec les lĂ©gionnaires d’origine allemande. Cette influence se maintient dans l’entre-deux-guerres avec notamment La Colonne 59, Anne-Marie 60 et Monica 61, mais acquiert une autre dimension pendant la guerre d’Indochine. Ce conflit engendre un style de chants totalement nouveau. Sans rentrer dans le dĂ©tail de l’origine des paroles de chaque chant, on peut nĂ©anmoins remarquer qu’ils se caractĂ©risent d’une part, par leur mĂ©lodie d’origine germanique, d’autre part, par des paroles Ă la thĂ©matique plus idĂ©ologique. L’idĂ©ologie n’avait fait son apparition dans le rĂ©pertoire militaire qu’avec la RĂ©volution pour disparaĂ®tre ensuite. La politique fait une nouvelle incursion fugace dans le chant militaire au moment de la LibĂ©ration. Mais suivant cette tendance, les soldats d’Indochine ont voulu donner un sens aux paroles de leurs chants qui marquent une rupture avec ce que chantaient leurs prĂ©dĂ©cesseurs en 1914 Quand Madelon 62, Les cailloux, Vive le pinard 63, etc., et en 1940 Sur la route de Dijon 64, Y’a qu’un casque sur la tĂŞte au biffin 65, Le sire de Framboisy 66, etc. Pour des raisons historiques liĂ©es Ă l’éloignement de la mĂ©tropole, Ă l’attitude du pouvoir politique et au dĂ©veloppement de l’antimilitarisme, les soldats du corps expĂ©ditionnaire et surtout les lĂ©gionnaires, ont voulu exprimer dans leurs chants les motivations de leur combat. Si les lĂ©gionnaires crĂ©ent ces chants, c’est d’abord pour eux. En effet, il n’y a aucun exemple antĂ©rieur de reprise de leurs chants par d’autres unitĂ©s. De plus, ces emprunts ne vont concerner que certains d’entre eux. Les plus caractĂ©ristiques de cette Ă©poque sont Contre les Viets 67, KĂ©pi blanc 68 et La LĂ©gion marche 69. Conservant la thĂ©matique ancienne, on peut citer Oh la fille 70 et VĂ©ronica 71. Mais tous ces chants empruntent leur mĂ©lodie au rĂ©pertoire germanique. Sauf pour les deux derniers, les paroles sont originales et rĂ©vèlent les nouvelles prĂ©occupations du soldat. D’ailleurs, la manière de chanter est adaptĂ©e Ă des chants qui se veulent plus chargĂ©s de sens alors que les chants germaniques gardent une signification classique plus destinĂ©e Ă distraire le soldat. 72 Rien ne saurait t’émouvoir, Para rude parachutiste,C’est ta loi dans les dangers de la piste,Rien n ... 73 Dans la brume la rocaille,Para marche au combat,Loin de chez ta bien-aimĂ©e,Para tu souffriras. 74 Dans la boue, les sillons,Sous le ciel gris nous marchons,MalgrĂ© la fatigue et la pluie, MalgrĂ© la ... 75 Dans le ciel, couleur d’acier,Ils descendent par milliers,Ceux qui vont sur cette terreLutter pour ... 76 Pour libĂ©rer le pays qu’on enchaĂ®ne,PrĂŞts au combat pour repousser ses ennemis,Il faut des gars end ... 23C’est seulement Ă partir de la guerre d’AlgĂ©rie que les parachutistes vont s’inspirer de ce nouveau style pour crĂ©er leur rĂ©pertoire. S’ils reprennent encore des airs allemands, ils sauront aussi composer de nouvelles mĂ©lodies en conservant un rythme solennel Rien ne saurait t’émouvoir 72, Dans la brume la rocaille 73,Chant du 8e RPIMa, Ceux du Liban 74. La raison de l’adoption de ces airs germaniques est Ă chercher Ă la LĂ©gion. En effet, elle est la seule troupe Ă mĂŞme de tester les rĂ©pertoires de chants de soldats du monde entier. Depuis la fin du xixe siècle et surtout après la Grande Guerre, elle avait remarquĂ© l’efficacitĂ© de ces mĂ©lodies. Elle n’a pas pris en compte les chants espagnols, dont certains sont pourtant très beaux, ni de chants anglais, belges ou suisses. Elle a seulement retenu quelques chants russes et un chant amĂ©ricain, Les bĂ©rets verts 75. C’est d’ailleurs l’air d’un chant de l’ArmĂ©e rouge qui a inspirĂ© le chant de tradition du 1er rĂ©giment de hussards parachutistes, Les hussards de Bercheny 76. Si les airs d’origine allemande ont Ă©tĂ© majoritairement sĂ©lectionnĂ©s, il faut donc y voir une conjonction de plusieurs facteurs d’abord historique, avec la prĂ©sence dans les rangs de la LĂ©gion au dĂ©but de la guerre d’Indochine d’une majoritĂ© d’Allemands ; ensuite, le succès de la nouvelle thĂ©matique adoptĂ©e pour les paroles des chants ; enfin et surtout l’efficacitĂ© du rythme et des mĂ©lodies de ces chants qui correspondent mieux ainsi Ă un nouvel usage plus dĂ©monstratif et protocolaire du chant militaire. Conclusion 24MalgrĂ© l’importance de son rĂ´le dans la formation des personnels et l’entretien de la cohĂ©sion, le chant militaire est transmis exclusivement par tradition orale. Ă€ part le TTA 107 et quelques circulaires du commandement, sa pratique est laissĂ©e Ă la discrĂ©tion de l’encadrement de la troupe. Aucune archive ne permet de consulter les sources et aucune formation musicale n’est dispensĂ©e pour sa pratique. L’étude montre que, de par son rĂ´le, le chant militaire n’en a pas eu besoin jusqu’ici pour prospĂ©rer. Si chaque Ă©poque a ses chants spĂ©cifiques, certains morceaux des Ă©poques prĂ©cĂ©dentes continuent d’être chantĂ©s. Les nouveaux chants ne suppriment pas les anciens, mais crĂ©ent, en quelque sorte, une strate supplĂ©mentaire venant enrichir les prĂ©cĂ©dentes. On trouve gĂ©nĂ©ralement deux grands types de chants militaires, les chants destinĂ©s Ă la distraction, des fatigues de la marche ou au bivouac ; et les chants chargĂ©s d’une idĂ©ologie militaire plus destinĂ©s Ă crĂ©er la cohĂ©sion des unitĂ©s. Cette idĂ©ologie militaire varie suivant l’époque considĂ©rĂ©e. Il n’est pas question de vouloir tout expliquer par le chant militaire, mais l’évolution du rĂ©pertoire au xxe siècle est significative. MalgrĂ© la montĂ©e en puissance du courant antimilitariste Ă partir de l’affaire Dreyfus, la thĂ©matique de la Revanche a irriguĂ© le rĂ©pertoire jusqu’à la dĂ©claration de guerre. Avec la victoire de 1918, le pacifisme s’impose et l’armĂ©e se voit cantonnĂ©e dans un rĂ´le exclusivement dĂ©fensif ; le chant est vidĂ© de toute idĂ©ologie militaire, il n’est plus destinĂ© qu’à la distraction. Le renouveau viendra des mouvements scouts et de l’enseignement officiel des chants anciens. Les campagnes de la LibĂ©ration et surtout les guerres d’Indochine et d’AlgĂ©rie voient le retour de l’idĂ©ologie militaire dans le chant, d’abord pour libĂ©rer le territoire national, ensuite pour l’adapter Ă la guerre subversive. En ce sens, le chant et sa thĂ©matique constituent un indicateur du niveau de motivation et de combativitĂ© des personnels. 25Depuis la guerre d’Indochine, suite au rĂ´le jouĂ© par la LĂ©gion Ă©trangère et Ă une conjonction de facteurs historiques, l’armĂ©e française s’est dotĂ©e d’un rĂ©pertoire nouveau dont l’efficacitĂ© montre qu’il est plus particulièrement adaptĂ© Ă la condition militaire moderne. Ses emprunts Ă©trangers sont Ă envisager comme une ouverture sur les cultures musicales et militaires europĂ©ennes. En ce sens, le rĂ´le primordial du chant dans le conditionnement et la cohĂ©sion des troupes peuvent permettre le lancement d’une Ă©tude comparative sur la pratique du chant au sein des armĂ©es europĂ©ennes. En raison du poids des particularismes culturels, il est sĂ»rement un peu tĂ´t pour proposer un carnet de chants militaires europĂ©en. NĂ©anmoins, il est probable que les enseignements Ă tirer de ces travaux ne pourront qu’amĂ©liorer l’intĂ©gration et accroĂ®tre l’efficacitĂ© des unitĂ©s de l’Eurocorps et de la future armĂ©e europĂ©enne. Haut de page Bibliographie Sources Petits formats Rosalie, Botrel La Marche-Lorraine de Louis Ganne de Gaulle La Madelon de la victoire Le clairon, DĂ©roulède Les Africains, Boyer Aux Bat’ d’Af’, Bruant Marche de la 2e DB La Marie, Les Compagnons de la chanson Les godillots, Briollet & Rimbault Disques 25 cm Les casquettes sont lĂ , Philips Sur la route de Dijon, Decca Les Africains, Decca Disques 45 tours Nous sommes des volontaires, 8e RPIMa Chants de marche et de bivouac du 3e RPC, PathĂ© Chants des paras 1, PrĂ©sident Chants des paras 3, PrĂ©sident 1er REP, Decca Chocs et commandos, Decca Disques 30 cm Chansons et marches de 14-18, Philips On a chantĂ© les Tourlourous, Vogue Chansons patriotiques, Vogue Marches et chants du 1er RI 8e rĂ©giment de Hussards Bivouac et tradition, 3e RIMa Chants et marches des troupes de marine EMIA promo Bernard de Lattre de Tassigny École militaire de Strasbourg, 1982 2e REP, Janeret Chants traditionnels des paras, Serp La garde impĂ©riale, Lumen K7 Navarre 1489-1989, 5e RI - ChĹ“ur de l’armĂ©e française Croire et vaincre, 9e RCP, 1982 Croire et oser, 6e RPIMa En marchant avec les soldats de France, Serp Chants des chantiers de la jeunesse française, l’Orme rond CD Chants de tradition des unitĂ©s choc et commando, 1er rĂ©giment de choc, 1993 La chanson du soldat - 2 siècles de chansons, Fortin, 1993 En hommage Ă ces hommes - Marches et chants des rĂ©giments de la LibĂ©ration, Fortin, 1994 Chants de la LĂ©gion Ă©trangère, KĂ©pi blanc, 1999 Oh ! la fille, chants des parachutistes, Pres Promotion capitaine Serre – PrytanĂ©e militaire de La Flèche, OmĂ©ga, 2002 Chants de France, EMIA promotion capitaine Barrès, Serp, 1993 Saint-Cyr, promotion de la Fance combattante, 1999 Recueils de chants 6 carnets de chants LĂ©gion, KĂ©pi blanc Carnet de chants de RMT Carnet de chants du 5e dragons Chansons de l’armĂ©e française 1 & 2, Ă©ditions Chiron Chante spahi, Berlin, 1946 Carnet de chants - Liederbuch DFGA Les chants du soldat, DĂ©roulède Lot de carnets de chants des Chantiers de jeunesse, Lot de carnets de chants antĂ©rieurs Ă la Grande Guerre Bibliographie sommaire Elle doit ĂŞtre complĂ©tĂ©e par les nombreux carnets de chants des unitĂ©s, les cahiers manuscrits et une discographie. Bougeret capitaine, Carnet de chants des Troupes de marine, 2000. Brosseau StĂ©phane, Musique et chants de guerre en France de 1871 Ă 1918, mĂ©moire de maĂ®trise d’histoire, Paris IV, 1996. Chansons de l’armĂ©e française, tome 1, secrĂ©tariat d’État Ă la Guerre, Ă©ditions Chiron, 1942. Chansons de l’armĂ©e française, tome 2, secrĂ©tariat d’État Ă la guerre, Ă©ditions Chiron, vers 1943. Chante LĂ©gion, AumĂ´nerie catholique de la LĂ©gion au Tonkin, vers 1951. Chants chansons et chĹ“urs de l’armĂ©e française, Ă©ditions Chiron, 1961. Le chant choral, École des sous-officiers de Cherchell, vers 1944. Chomel LĂ©once, Marches historiques, chants et chansons des soldats de France, musĂ©e de l’ArmĂ©e, 1912, 3 volumes manuscrits. Collectif, Le manuscrit Berssous de la Chapelle d’Abondance, vers Joubert Pierre, En marchant avec les soldats de France, Ă©ditions de l’Orme rond, 1985. Jouvin colonel, et Gillet capitaine, Marches et chansons des soldats de France, s. Ă©d., 1919. 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Vingtrinier Joseph, Chants et chansons des soldats de France, Albert MĂ©ricant Ă©d., 1902. Haut de page Notes 1 Trois jeunes tambours s’en revenaient de guerre,Et ri et r’lan, ranpataplan,S’en revenaient de guerre… 2 Malbrough s’en va t’en guerre,Mironton, mironton, mirontaine,Malbrough s’en va t’en guerre,Ne sait quand reviendra… 3 Je suis t’un pauvre conscritDe l’an mille huit cent dix Faut quitter le LanguedoAvec le sac sur le dos… 4 Quand un soldat s’en va-t-en guerre il aDans sa musette un bâton de marĂ©chal ;Quand un soldat revient de guerre il aDans sa musette un peu de linge sale. 5 Non rien de rien,Non je ne regrette rienNi le mal qu’on m’a fait,Ni la prise du corps d’armĂ©e d’ rien de rien,Non je ne regrette rienAu REP les officiers,Sont tous fiers du passé… 6 J’ai rencontrĂ© ce matin devant la haie de mon champUne troupe de marins, d’ouvriers, de paysans OĂą allez-vous camarades avec vos fusils chargĂ©s ?Nous tendons des embuscades, viens rejoindre notre armĂ©e »… 7 J’ons vu le poème fringantFait par ce maĂ®tre VoltaireQuoiqu’il ait de l’esprit tantEst-ce que nous devons nous taire ?Pour briller tout comme lui,Je n’avons qu’à chanter Louis… 8 Dans les gardes-françaisesJ’avais un amoureux,Fringant, chaud comme braise,Jeune, beau, de la colonelle,C’est le plus scĂ©lĂ©rat,Pour une pĂ©ronnelle,Le gueux m’a plantĂ© là … 9 Au trente-et-un du mois d’aoĂ»tNous vĂ®mes venir sous l’vent Ă nousUne frĂ©gate d’AngleterreQui fendait la mer et les flotsC’était pour aller Ă Bordeaux… 10 Ă€ Brest la jolie, Ă Brest la jolie,Nous nous sommes, la lon lon la,Nous nous sommes embarquĂ©s… 11 Le corsaire Le Grand CoureurEst un navire de malheur,Quand il se met en croisièrePour aller chasser l’AnglaisLe vent, la mer et la guerreTournent contre le Français… 12 Je vais vous raconterUne bien belle histoireCette histoire authentiqueEst celle du BordaCe navire autrefoisConnu des jours de gloireEn suivant les vaisseaux De l’antique armadaC’est lui qui des marinsTransportait les vers lui qu’ils venaient souvent se dĂ©lasserSi vous ĂŞtes frappĂ©s par les bizarreriesDe notre vieux pontonSongez au temps passé… 13 Puisqu’il faut mourirAvant que j’exhaleMon ultime râleVenez tous m’ouĂŻrQuoi que rien n’y vailleJe veux que la BailleGarde pieusementCe court testamentCragnant seulementQu’un neveu dĂ©mentMe raille… 14 J’ai reçu ta lettre cousinCelle oĂą tu me dis ton chagrinD’être si loin de ta pour que tu sois patientJe veux t’écrire du couvent,Suis-je gentille… 15 VexĂlla Regis prĂłdeunt ;FĂşlget Crucis mystĂ©rium,Quo carne carnis cĂłnditorSuspĂ©sus est patĂbulo. 16 RĂ©veillez-vous Picards, Picards et BourguignonsApprenez la manière d’avoir de bons bâtonsCar voici le printemps et aussi la saisonPour aller Ă la guerre donner des horions… 17 Les chants de l’armĂ©e française, prĂ©cĂ©dĂ©s d’un Essai historique sur les chants militaires des Français, Georges Kastner, Paris, 1855. 18 Histoire de la chanson populaire en France, Paris, 1889. 19 Les chansons de mĂ©tiers, Librairie Charpentier et Fasquelle, 1910. 20 Après sept annĂ©es de guerre,Sept annĂ©es de bâtiment,Je reviens de Grande-Terre,Je reviens Ă reviens de Grande-Terre,Guerre, guerre, vente vent… 21 LĂ -haut sur la collineL’est un joli moulinLe meunier qui l’habiteEst un charmant blondin… 22 Les soldats sont lĂ -bas endormis sur la plaine,OĂą le souffle du soir chante pour les bercer,La terre aux blĂ©s rasĂ©s parfume son haleine,La sentinelle au loin va d’un pas voici qu’au ciel des cavaliers sans nombreIlluminent d’éclairs l’impassible clartĂ©,Et le petit chapeau, semble guider ces ombres, vers l’ voyez-vous,Les hussards, les dragons, la Garde ?… 23 Je suis l’chef d’une joyeuse famille,D’puis longtemps j’avais fait l’projetD’emmener ma femme, ma sĹ“ur, ma fille,Voir la r’vue du quatorze avoir cassĂ© la croute,En chĹ“ur nous nous sommes mis en routeLes femmes avaient pris l’devant,Moi j’donnais l’bras Ă bell’maman,… 24 Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine,Et malgrĂ© vous nous resterons Français,Vous avez pu germaniser la plaine,Mais notre cĹ“ur, vous ne l’aurez jamais !… 25 La voix du canon rĂ©sonne,L’air, tout empoudrĂ©, frissonne ;Serrez vos rangs ! mes enfants !C’est le cri de la mĂŞlĂ©e Et l’écho de la vallĂ©eRĂ©pète serrez vos rangs !… 26 La Noire est la fille du cantonQui se fout du qu’en dira-t-on,Nous nous foutons de ses vertus,Puisqu’elle a les tĂ©tons pointus. 27 Rosalie, c’est ton histoireQue nous chantons Ă ta gloireVerse Ă boire !Tout en vidant nos bidons,Buvons donc !… 28 La maman du petit hommeLui dit un matin Ă€ prĂ©sent t’es haut tout commeNotre huche Ă la ville tu peux faireUn bon apprentiMais pour labourer la terreT’es bien trop petit, mon ami,T’es bien trop petit !… 29 Il s’appelait Kergariou, Il s’en venait on ne sait d’où…Probablement du Finistère ;Bien qu’il eut d’illustres aĂŻeux,Il Ă©tait pauvre comme un gueuxIl n’en faisait aucun l’habit des anciens jours,Et mettait le mĂŞme toujours Hiver, Ă©tĂ©, printemps, automne ;Vint Ă Paris en bragou-braz,AppuyĂ© sur un grand penn-bas Ă€ la Bretonne !!!… 30 L’air est pur la route est large,Le clairon sonne la charge,Les zouaves vont lĂ -haut sur la colline,Dans la forĂŞt qui domine,On les guette, on les attend. 31 Ă” toi, dont le noble dĂ©lireCharma ton pays Ă©tonnĂ©,Eh ! quoi ! BĂ©ranger, sur ta lyre,Mon sujet n’a pas rĂ©sonnĂ© ?Toi, chantre des fils de BelloneTu devrais rougir, sur ma foi,De m’entendre dire avant toi Français, je chante la Colonne !… 32 Te souviens-tu disait un capitaine,Au vĂ©tĂ©ran qui mendiait son pain,Te souviens-tu qu’autrefois dans l’arèneTu dĂ©tournas un sabre de mon sein ?Sous les drapeaux d’une mère chĂ©rie,Tous deux jadis, nous avons m’en souviens car je te dois la vie,Mais toi soldat dis-moi t’en souviens-tu ?… 33 De mes vieux compagnons de gloireJe viens de me voir entourĂ© ;Nos souvenirs m’ont enivrĂ©,Le vin m’a rendu la de mes exploits et des leurs,J’ai mon drapeau dans ma secoĂ»rai-je la poussièreQui ternit ses nobles couleurs ?… 34 Je veux au bout d’une campagne,Te voir dĂ©jĂ joli garçon,Des hĂ©ros que l’on accompagne,On saisit l’air, on prend le ennemis ainsi qu’des belles,On est vainqueurs, les imitant,Et r’li, et r’lan,On prend d’assaut les citadelles,Relantanplan, tambour battant… 35 Dans les gardes-françaisesJ’avais un amoureux,Fringant, chaud comme braise,Jeune, beau, de la colonelle,C’est le plus scĂ©lĂ©rat,Pour une pĂ©ronnelle,Le gueux m’a plantĂ© là … 36 Je suis un bon soldat, rataplan,Tout cède Ă mon dans mon fourniment, rataplan,De quoy faire ravage… 37 Amis, il faut faire une pause,J’aperçois l’ombre d’un bouchon,Buvons Ă l’aimable Fanchon,Chantons pour elle quelque chose… 38 Amis, il faut faire une pause,J’aperçois l’ombre d’un bouchon,Buvons Ă l’aimable Fanchon,Chantons pour elle quelque chose… 39 Ah, oui, j’ai le cĹ“ur Ă mon aise, quand j’ai ma mie auprès de moi,De temps en temps je la regarde et je lui dis “Embrasse-moi”… 40 Le roy s’en va delĂ les mèn’ra force yront Ă grand’ peine,La laine, la laine, me fault la laine. 41 Le roi Renaud de guerre vint,Portant ses tripes dans ses mains,Sa mère Ă©tait sur le crĂ©neauQui vit venir le roi Renaud… 42 Vive le vieux vin de vigne, le vieux vin tan, terre et ciel, chĂŞne, feu, rouge soleil,Tan, tan, terre et ciel, flot de sang vermeil. 43 Mille, mille, mille mille, mille homo mille ; mille, mille decollavimus,Mille, mille, mille vivant, qui mille, mille occiderunt !Tantum vini habet nemo quantum fudit sanguinis. 44 Histoire de la chanson populaire en France, 1889, page 181. 45 S’engager est une folieCar l’amour est un vrai tourmentEt pour ĂŞtre heureux dans la vieIl ne faut s’aimer qu’un instant…Car dans la vie bisOĂą tout varie bisOĂą chaque pas nous amène au tombeauPortons gaiement l’as de carreau… 46 Y’a des cailloux sur toutes les routes,Sur toutes les routes y’a des chagrins,Mais pour guĂ©rir le moral en dĂ©routeIl y a des filles sur tous les a autant qu’il y a de pierres,Qu’il y a de fleurs dans les jardins,Qu’il y a d’oiseaux sur la branche lĂ©gère,Il y a des filles sur tous les suffit de trouverCelle dont on a rĂŞvĂ©Ainsi quand on pense Ă l’amourLe chemin semble bien plus des cailloux sur toutes les routes,Mais aujourd’hui comme demainUne raison suffit pour qu’on s’en foute Y’a des filles sur tous les chemins… 47 Le Français qu’au feu l’on admireEst vraiment gai dans le de bombes, Ă©clats de riresOnt pour lui la mĂŞme la tente est notre demeure,SĂ©bastopol est Ă deux pas,Le canon tonne, le vent pleure,Et pourquoi n’en ririons-nous pas ?… 48 Ça fait deux jours que nous marchons,Gardons courage,Nous arrivons,Vers le pays que nous aimons,Laissons les rubis, rubans qui volent,Laissons les rubans voler,Viva, viva l’infanterie,Viva l’infanterie. 49 J’ai un pied qui remue Et l’autre qui ne va guèreJ’ai un pied qui remue Et l’autre qui ne va plusAh ! dites-mĂ© Qui vous a donnĂ©Ce beau bouquetQue vous c’est mon amantQuand je le voisJ’ai mon cĹ“ur bien c’est mon amantQuand je le voisJ’ai mon cĹ“ur content. 50 Ousqu’est Saint-Nazaire ?Disaient les troupiers Ă©reintĂ©s,C’est p’t’être plus loin qu’l’AngleterreLe pĂ´le Nord le cap Gris-Nez, sacrĂ©diĂ© !Ousqu’est Saint-NazaireRĂ©pĂ©tait l’écho rigolo ;C’est pour sĂ»r au bout d’la terreEn Chine ou bien au CongoChez la reine Indigo… 51 TTA 107, Troupe Toutes Armes 107, est le recueil de chants officiels de l’armĂ©e de Terre. Il a fait l’objet d’une première Ă©dition en 1980 de 45 chants avec leur musique, remaniĂ©e et complĂ©tĂ©e en 1985 mais sans les partitions. 52 On va leur percer le flanc, rantanplan tirelire,On va leur percer le flanc, rantanplan tirelire. 53 Ils ont traversĂ© le Rhin,Avec monsieur de Turenne,Jouez fifres et tambourins, Ils ont traversĂ© le Rhin… 54 Sous le soleil brĂ»lant de l’AlgĂ©rie,Notre Ă©tendard flottait calme et cri d’appel de la mère patrie,Du nord il vole affronter la rigueur,Va dĂ©ployer au vent de la CrimĂ©e,Tes plis sacrĂ©s, Ă´ mon noble noirci de poudre et de fumĂ©e,Au premier rang tu seras le plus beau… 55 Pour châtierL’Arabe ou le Kabyle,Cent contre millePartent sans hĂ©siter,Soldats, officiers,Notre ardeur est la mĂŞme,Et le TroisièmeMarche au feu le premier… 56 La route vers l’inconnuEst toujours bien venue,Le but est devant nous braquons les armes,Plus rien ne compte plus,La dĂ©faillance exclue,Pour nous c’est le devoir,Pour vous les larmes… 57 Nous sommes des volontaires Au 8e RPIMa,Entends nos clameurs guerrières,Nos chants de parachutiste,Viens, tu connaĂ®tras le risque,Ah, ah, ah, avec le 8e RPIMa… 58 Nous Ă©tions trop heureux mon amieNous avions trop d’espoir et d’amourNous croyons nous aimer pour la vieMais hĂ©las, les beaux jours sont si courts… 59 Une colonne de la LĂ©gion Ă©trangèreS’avance dans le bled en Syrie,La tĂŞte de la colonne est formĂ©ePar l’Premier Ă©tranger de cavalerie… 60 Mein Name ist Anne-Marie,Ein jeder kent mich schon,Ich bin ja die Tochter, vom ganzen Bataillon… 61 Monica ma chère compagne,Nous partirons bientĂ´t,Le pays est en campagne,Pour faire les temps nouveaux,Nous serons victorieux… 62 Pour le repos, le plaisir du militaire,Il est lĂ -bas Ă deux pas de la forĂŞt,Une maison aux murs tout couverts de lierre,“Aux Tourlouroux”, c’est le nom du servante est jeune et gentille,LĂ©gère comme un papillon,Comme son vin son Ĺ“il pĂ©tille,Nous l’appellons la y pensons le jour,Nous y pensons la nuit,Ce n’est que Madelon,Mais pour nous c’est l’amour… 63 Dans les campagnes de France et de Navarre,Le soldat chante en portant son barda,Une chanson authentique et bizarre,Dont le refrain est vive le pinard… 64 Sur la route de Dijon,Le belle digue digue,La belle diguedon,Il y avait une fontaine,La digue dondaine,Il y avait une fontaine,Aux oiseaux, aux oiseaux… 65 Savez-vous c’ qu’y a qu’un ? bisY’a qu’un casque sur la tĂŞte au biffin !Y’a qu’un cheveu, sur la tĂŞte Ă Mathieu,Y’a qu’une dent dans la mâchoire Ă Jean… 66 C’était l’histoire du sire de Framboisy,Et hioup, et hioup, et tra la la la… 67 Contre les Viets, contre l’ennemi,Partout oĂą le combat fait signe,Soldats de France, soldats du pays,Nous remonterons vers les lignes… 68 Puisqu’il nous faut vivre et lutter dans la souffrance,Le jour est venu oĂą nous imposerons au front,La force de nos âmes, la force de nos cĹ“urs et de nos bras,Foulant la boue sombre vont les kĂ©pis blancs… 69 La LĂ©gion marche vers le front,En chantant nous suivons,HĂ©ritiers de ses traditions,Nous sommes avec elle… 70 Oh la fille viens nous servir Ă boire,Les paras sont lĂ perce un tonneau,Car la route est longue et la nuit noire,Et demain nous ferons le grand saut… 71 Ă€ la sortie de la caserne,Il y a un vieux jolies filles habitent lĂ ,Et chantent soir et blonde c’est VĂ©ronica,Et la brune c’est Marie,Ces jolies filles sont les amours de toute la compagnie… 72 Rien ne saurait t’émouvoir, Para rude parachutiste,C’est ta loi dans les dangers de la piste,Rien ne saurait t’émouvoir,Tes anciens ont souffert sur la pisteComme des chevaliers et des preux,Toi le vaillant parachutiste,Toujours prĂŞt Ă faire aussi bien qu’eux… 73 Dans la brume la rocaille,Para marche au combat,Loin de chez ta bien-aimĂ©e,Para tu souffriras. 74 Dans la boue, les sillons,Sous le ciel gris nous marchons,MalgrĂ© la fatigue et la pluie, MalgrĂ© la famine et l’ennui,Nous veillons et nous attendonsQue pour nous gronde le canon,Si demain il nous appelait,Nous partirions sans un regret… 75 Dans le ciel, couleur d’acier,Ils descendent par milliers,Ceux qui vont sur cette terreLutter pour le bĂ©ret vert. 76 Pour libĂ©rer le pays qu’on enchaĂ®ne,PrĂŞts au combat pour repousser ses ennemis,Il faut des gars endurcis Ă la peine,Chacun pour tous et tous pour un rĂ©unis,Voyez bonnes gens, larguĂ©s sur vos plaines,Tombant du ciel et progressant dans la nuit,Ne craignant rien ni la mort ni la haine,Voyez ce sont les hussards de Bercheny…Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Thierry Bouzard, Le chant militaire français un patrimoine vivant », Revue historique des armĂ©es, 242 2006, 98-113. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Thierry Bouzard, Le chant militaire français un patrimoine vivant », Revue historique des armĂ©es [En ligne], 242 2006, mis en ligne le 04 novembre 2008, consultĂ© le 26 aoĂ»t 2022. URL Haut de page Auteur Thierry Bouzard Auteur de l’Anthologie du chant militaire français, Éditions Grancher, 2000, et d’un ouvrage sur l’histoire du chant militaire français, il est consultant au Conservatoire militaire de musique de l’armĂ©e de Terre pour le de page
Retour Répondre Libre J'ai perdu le do... 19/12/2043J'ai perdu le do de ma clarinette. J'ai perdu le do de ma clarinette ! Ah si papa il savait ça, tralala ! Ah si papa il savait ça tralala ! Il dirait ohé ! Il dirait ohé ! Les paroles d'une ancienne comptine que Solenn adorait lui revenait en tête, alors que ses pas l'amenaient doucement mais sûrement vers la Salle de Répétition. Sa boîte de clarinette l'attendait là -bas, et depuis le début de sa troisième année, elle venait tous les samedis, au moins une demi-heure s'entraîner. Pas le temps de venir pendant la semaine, avec tous ses devoirs, mais Solenn s'était obligée de lâcher ses manuels chaque week-end, pour profiter de son instrument. Elle aimait de plus en plus en jouer, et sans se rendre compte, mettait toute son âme dans sa musique. Ce qu'elle jouait n'était pas parfait, loin de là , mais elle avait un joli son, et parvenait à transmettre beaucoup d'émotions. Il lui arrivait, à la fin d'un morceau, de se rendre compte que des larmes coulaient sur ses joues. Alors, elle s'essuyait avec sa manche et reprenait comme si de rien n'était. Elle arriva enfin dans la Salle, et ouvrit la porte. Personne. Parfait. La rousse se jeta presque sur sa boîte rectangulaire, et monta sa clarinette en un rien de temps. Un pupitre, sa partition dessus, et tout était bon. Ces temps-ci, elle travaillait la Sonate pour clarinette et piano de Saint-Saens. Ce morceau était peut-être un peu trop compliqué pour son niveau, la troisième année avait presque le premier mouvement dans le doigts, ainsi que le troisième. Le deuxième, elle était en train de le travailler, et le quatrième attendrait encore un peu. Aujourd'hui, elle avait décidé de travailler ces mesures, de 38 à 43. La jeune fille buttait encore sur cet enchaînement de notes, et elle fit ce que chaque musicien digne de ce nom devait faire répéter, répéter et encore répéter. Elle changeait les rythmes, jouait le passage à l'envers, tout passait. Ce n'était plus de la belle musique, c'était du travail. Métronome sur le pupitre de fer, elle repassait encore et encore toutes ces notes. ReducioN'importe qui peut venir s'ajouter à ce début d'aventure, mais restez cohérents, je vous en prie. Solenn n'est pas en train de jouer un concerto pour votre personnage, et vous entendra sûrement lorsque vous entrerez, car elle n'est pas sourde. Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac sixième année rp • filière tronc commun • 9A4002 Libre J'ai perdu le do... Noah passait le plus clair de son temps libre à la bibliothèque. En tant que né de moldus il y a beaucoup de notions qui lui étaient inconnues. Aussi bien sur la notion de la magie que sur le monde des sorciers lui-même. Surtout ça d’ailleurs ! Que ce soit l’histoire, les uses et les coutumes, les grands noms de la magie et tout ce qui s’y rattache. Le fait d’ignorer tout ça donnait à l’écossais l’impression d’avoir du retard sur les autres. Retard qu’il avait bien l’intention de rattraper. Après tout, à l’école chez les moldus il avait cette image d’intello, il n’y a pas de raison que ça change ailleurs ! Donc après avoir fait la démarche d’emprunter quelque livres qu’il gardait sous le bras, l’apprenti sorcier s’apprêtait à regagner la salle commune de la maison Serdaigle quand un étrange son retenue son attention alors qu’il était dans les couloirs. Une mélodie issue d’un instrument de musique. Ça il en était sûr, mais quel instrument précisément ça il ne le saurait le dire. Il n’a pas de connaissance musicale, ni même l’oreille musicale d’ailleurs, suffisamment développer pour reconnaitre les instruments de musique si facilement. Attiré par cet air répétitif et entrecoupé qui piquait sa curiosité. Le petit garçon se mit en tête d’en trouver l’origine. Il ne put s’empêcher de se demander s’il n’aurait pas des fantômes musiciens d’ailleurs. Ce fut donc tout naturellement que ses pats et son ouïe le menèrent à la salle de répétition. Il s’y tenait là une fille, rousse et visiblement plus vieille que lui. Elle tenait entre ses mains quelque chose qui s’apparentait à une grosse flute avec pleins de bidules métallique dessus. Curieusement l’objet ne lui était pas inconnu, sa forme lui rappelait quelque chose, mais alors quoi ? Tout comme il serait incapable de dire le nom de cet instrument. De toute évidence le Serdaigle avait interrompu la rouquine dans sa musique. Alors, politesse et civilité obligent, il présenta ses salutations avec un sourire timide. _ Euh … bonjours ! Libre J'ai perdu le do... Répéter toujours les mêmes passages, sans s'arrêter, voilà un travail qui fatiguait bien plus que La musique en elle-même. Jouer lorsque cela avait du sens faisait oublier la fatigue, on se laissait porter par les notes, les sentiments, et plus rien n'avait d'importance. Plus rien. Même plus les tracas de la vie, si énormes soient-ils. Mais là , à ressasser ce petit bout de la partition, à le jouer dans tous les sens, les pensées elles aussi tourbillonnaient au rythme du travail. Sa troisième année était de loin la plus angoissante. C'était sa Renaissance, certes, mais arriverait-elle à se lever au-dessus de ses démons ? Arriverait-elle aussi, en même temps, à aider sa p'tite Lune ? Et ainsi, à découvrir ce que les deux filles ressentaient réellement l'une pour l'autre ? Car cette question était sans réponse, depuis bien longtemps. Solenn avait décidé, pour mettre fin aux doutes dans sa tête, que les deux étaient meilleures amies, et que c'était tout. Mais elle ne se rendait pas compte que tout était plus fort qu'une simple amitié... Avec cette tempête qui ne cessait de s'accroître et qui lui cognait le cerveau, Solenn faillit ne pas entendre la porte s'ouvrir. Elle se retourna, pour voir un garçon entrer. Il faisait la même taille que lui, mais la ressemblance s'arrêtait là mince, les cheveux châtains, les yeux étrangement marrons et vert en même temps... Un sourire timide vint s'ajouter à son salut, et Solenn le salua à son tour, et en souriant de cette même façon un peu gênée -Bonjour. Ses mains se raffermirent sur sa clarinette alors qu'elle se tournait un peu plus vers le garçon pour se retrouver réellement face à face. Elle lui demanda alors -Tu veux la salle pour répéter ? Solenn se doutait que sa réponse allait être positive, alors elle tenta de trouver d'instinct quel instrument l'inconnu pratiquait. Mmmhhh, pas facile. De la trompette peut-être ? Ou peut-être même de l'alto... Oui, l'alto lui convenait plutôt bien... Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac sixième année rp • filière tronc commun • 9A4002 Libre J'ai perdu le do... De toute évidence la jeune femme semblait au moins autant gênée que le petit garçon. Leurs timidités respectives devaient très certaine offrir un spectacle risible d’un point de vue extérieur. -Bonjour. Tu veux la salle pour répéter ? La question laissait supposer que d’autres élèves devaient certainement jouer d’un instrument eux aussi. Le né-moldu se demandait si ces gens-là étaient nombreux ici. D’ailleurs à quoi pouvait bien ressembler un orchestre de sorciers. Est-ce qu’il y aurait des instruments qui s’animent tous seuls pour diffuser leur mélodie. A moins qu’il y en ait d’autres qui révèle des pouvoirs magiques lorsqu’on les utilise un peu comme des tambours de chamans des contes et légendes. Et si ça ne se limitait pas qu’un des instruments. Il pourrait aussi y avoir des chansons magiques … ou maudites d’ailleurs. Mais trêve d’imagination fertile. Il est temps de retourné dans la réalité. _ Ha non non pas du tout, je ne cultive aucun talent musical, j’ai seulement été attiré ici par la mélodie et la curiosité. Il est vrai que le garçon n’a que très peu été sensibilisé à l’art musical. Ou l’art tout court d’ailleurs … Ho bien sûr il lui arrive de dessiner comme tous les enfants de son âge ou de chanter des comptines qu’on lui a apprises à l’école primaire ou des chansons moldus qu’il entend à la radio ou la télé mais cela s’arrêtait là . Une fois le stade des salutations passé le jeune écossais supposait qu’il serait plus commode pour tous les deux de se présenter. _ Je m’appelle Noah. Et vous ? Libre J'ai perdu le do... Le garçon lui répondit négativement, et sans s'en rendre compte, un petit sourire rassuré se dessina sur le visage de la rousse. Elle était de pouvoir rester répéter encore un peu de temps. Le garçon se présenta, et Solenn lui répondit en souriant, pour mettre Noah à l'aise. Il venait de la vouvoyer, et c'était peut-être à cause de la timidité, elle n'en avait aucune idée. -Solenn. Et pas besoin de me vouvoyer, on doit avoir le même âge... Très bien. Les présentations étaient faites, et Solenn avait presque envie de lui demander de partir pour continuer à travailler sur son morceau. Mais la politesse était trop importante pour la jeune fille, alors elle lui dit -Si tu veux, tu peux rester écouter, mais c'est pas très joli, je fais que travailler... Elle haussa les épaules pour s'excuser puis se retourna vers son pupitre. Mais la présence de Noah la déstabilisait et elle ne pourrait continuer à faire quelque chose d'aussi atroce. Alors, elle fit tourner son buste jusqu'au brun et lui dit -En fait, j'crois que le travail est fini, place à la musique. Sa phrase la fit ricaner, et elle se remit en place, et tourna les pages jusqu'au premier mouvement, qu'elle avait bien en main. Peut-être pas assez vite par rapport à l'original, elle commença, sans presque sortir de son. Il fallait être le plus possible piano, c'était ça qui donnait à ce mouvement toute sa profondeur. Son son était assez joli, et la jeune française se laissa porter par sa musique, sans se soucier plus que cela de Noah. Très vite, ce fut la fin de cette première partie. Malgré quelques erreurs et quelques ralentissements, elle s'en était plutôt bien sorti de son point de vue. Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac sixième année rp • filière tronc commun • 9A4002 Libre J'ai perdu le do... Ainsi donc la musicienne se prénommait Solenn. C’est un joli prénom. Et peu courant puisque de mémoire Noah n’avait encore jamais croisé aucune fille qui s’appelait ainsi. Quoiqu’il en soit l’interlocutrice invita le jeune homme à rester s’il le désirait, pour ensuite retourner à son entrainement et finalement changer de musique. C’est dommage mais l’écossais n’a pas ce qu’on pourrait appeler la fibre artistique. Encore moins musicale. Rendu là il serait compliqué pour lui d’apprécier les airs joués à leurs justes valeurs. De toute façon Noah n’avais pas l’intention de s’imposer. _ C’est gentil mais je ne vais pas vous déranger plus longtemps. Bonne continuation … Solenn … Le serdaigle s’est rendu compte au dernier moment qu’il avait continué de vouvoyer son interlocutrice malgré sa demande. Les habitudes sont souvent tenaces. C’est pour ça qu’il avait ponctué ses salutations par le prénom de cette fille afin que cela passe mieux. Pourtant l’intonation de la phrase ne sonnait pas du tout naturelle à son gout mais tant pis. Le première année retourna donc sur ses pats pour regagner la salle commune de sa maison et laissant la jeune fille seule avec sa grosse flute. Il ne sait toujours pas le non de cette instrument, toutefois il lui semble l’avoir déjà vu quelque part … un dessin animé peut être. Ne serait-ce pas bob l’éponge ? Désolé de partir comme ça mais je dois m’absenter. Retour Répondre
J'ai perdu le do de ma clarinette J'ai perdu le do de ma clarinette Ah si papa il savait ça tra la la Ah si papa il savait ça tra la la Il dirait Ohé ! Tu n'connais pas la cadence Tu n'sais pas comment l'on danse Tu n'sais pas danser Au pas cadencé Au pas, camarade Au pas camarade Au pas, au pas, au pas Au pas camarade Au pas camarade Au pas, au pas, au pas. J'ai perdu le ré... J'ai perdu le mi... J'ai perdu le fa... J'ai perdu le sol J'ai perdu le la J'ai perdu le si..
j ai perdu le do de ma clarinette paroles